samedi 12 juin 2010

AMOUR, TEXTILE ET FENG-SHUI




Cette semaine, quelqu'un m'a dit ceci: "lorsque l'on aime ce qu'on a pas, mieux vaut aimer ce qu'on a".
Une phrase (plus proche de la sentence irrévocable que du conseil avisé), ayant probablement pour objectif de m'éclairer sur mes choix personnels et amoureux. Quelque chose de bien-pensant et bien tourné, concernant (et je n'ai pas dit consternant), mon avenir et mon épanouissement, et qui doit avoir un vague lien avec le Karma!... Bref, une sorte de syncrétisme dont je n'ai pas bien compris la portée.

Alors admettons.
Si l'on admet que j'aime Jude Low, on peut également admettre que je ne l'ai pas. (enfin disons qu'en ce moment c'est un peu compliqué. Il est très pris par le boulot et sa mère est du genre envahissante, enfin je vous expliquerais...) Par conséquent, et pour poursuivre cette théorie, je devrais donc cesser d'aimer ce que je n'ai pas (en l'occurrence Jude pour des raisons purement temporaires et réversibles!), mais plutôt mettre toute mon (incroyablement talentueuse) énergie, à aimer ce que j'ai.
Bien. Mais qu'ai-je?
Alors, j'ai bien un vieux dvd de Dirthy dancing, mais j'ai comme le vague sensation que ce n'est pas de cela dont il s'agit.
Non parce que en dehors de Jude, moi en ce moment, je n'ai pas grand chose à me mettre sous la dent. Du moins, rien d'aimable potentiellement.

En parlant d'amabilité (Vous notez la lourdeur de cette transition? Et bien appelons la figure de style!), cette semaine un ami me dit : "Tiens! C'est marrant, toi t'es vachement amie avec tes exs!". Une fois la stupeur estompée, je lui rétorque que c'est marrant, la manière dont il se sert du mot "marrant" dans sa phrase! Mais passons.
Je lui répond que non, je ne suis pas "vachement" amie avec mes exs. Et je constate du même coup, que aujourd'hui encore, en 2010, certains individus utilisent l'adverbe "vachement", sans en éprouver aucune gène ni aucun remords, et ce, aux sus et aux vus de tous, et sans que qui que ce soit ni trouve rien à redire! Et bien moi, je trouve ça bigrement scandaleux!

Mais s'il est vrai que certains de mes amis font également partis de la catégorie "ex-petit ami", il ne faut y voir qu'une simple logique mathématique. En effet, vu le nombre (non répertorié) de mes exs, il était fatal que, selon le principe des probabilités, certains d'entre eux restent mes amis. Car l'on ne peut vraisemblablement pas partir fâché à mort, assorti d'une injonction du tribunal, et ce, jusqu'à la fin de sa vie, à chaque rupture!
De plus, si a priori, on fait un bout de chemin avec quelqu'un c'est qu'il nous plaisait humainement ( oui parfois juste physiquement mais la chaire est faible, et comme disait le grand Jacques, il faut bien que le corps exulte...), et que donc il aurait tout aussi bien pu être notre ami avant même de devenir notre galant.
A contrario, vous me direz que si l'on est plus avec, , c'est qu'il ne nous plaisait plus humainement; et je ne vous en tiendrais pas rigueur.
Mais même s'il est vrai que mon meilleur ami, fut dans un premier temps mon amoureux, et bien j'en conclu simplement, que cela crée des liens. Et s'il est également exacte que certains de mes exs sont aujourd'hui mes amis, c'est sans compter tout ceux que je n'ai jamais revus! Ceux que j'ai évité, et ceux avec qui la guerre fut déclarée!

Je vous entends d'ici, bande de curieux ragoteurs que vous êtes: "Des noms! Des noms!".
Et bien non! Non, je n'en citerais aucun, par respect pour eux.

Mais prenez Mister O. C'est le parfait exemple de celui que je ne revois plus, et qui ne fait clairement plus parti de mon cercle d'amis. Car après avoir passé plusieurs mois à ses côtés, je me suis tout bonnement retrouvée vidée! Rien à voir a voir avec une déscente d'organes, ne vous alarmez donc pas pour un rien voyons! Quoique les symptômes n'en étaient pas tant éloignés... Bref!
C'est juste qu'il a réussi à m'épuiser, physiquement, mais également psychologiquement. Juste à bout, dans un état proche de l'Ohio. (Oui! Oui, à mes heures perdues, je cite volontiers dans le texte des tubes des années 80, et alors?) Enfin tout ça pour dire, que j'étais simplement lassée qu'il m'entraîne, au bout de la nuit, tel un démon de minuit! (Festival!)
Mister O. fait parti de ces hommes qui devraient automatiquement nous donner le droit d'être placée en ZEP lorsque l'on sort avec eux. Oui en ZEP de l'amour, entendez Zone de rElation Prioritaire! Statut qui donnerait d'emblée droit à un aménagement du temps de travail, à des subventions de l'Etat, et à un accès aux soins prioritaire.
Tout ce temps et cette énergie inutilement dépensée dans cette relation, ont irrémédiablement placé Mister O. dans la catégorie "ex à éviter" de ceux que l'on ne revoit jamais.

Il y a peu de temps encore, alors que je tombe (malencontreusement) sous le charme d'un certain Mister K., la discussion revient tel un sale boomerang vicieux sur le tapis. L'Homme me dit: "Tes amis sont tes exs?" Gggrrrr! Que cette conversation m'horripile! Lui aussi d'ailleurs! Allez exit Mister K. et au suivant! Je pense que lui, en revanche, n'entrera pas dans la catégorie des "exs devenus amis"!...

Et puis ce matin, le charmant Mister M. me demande: "Dis moi Papaye?" (Oui je m'appelle vraiment comme ça dans la vrai vie! Et tout les hommes qui m'entourent ont un prénom ne comprenant qu'une seule lettre! Je ne vois pas où est le problème!). "Pourquoi ne parles tu jamais de moi sur ton merveilleux et passionnant blog?"
Je lui rétorque qu'hélas, je n'y parle que des hommes intéressants qui croisent ma route, pas de ceux que j'ai juste envie de croquer...

J'y peux rien moi, si les garçons, c'est comme les vêtements dans les vitrines des magasins, j'ai tous envie de les essayer...

1 commentaire:

  1. De l’inégalité des sexes ou digression sur l’influence néfaste de Grazia, Sex and the City et généralement du féminisme post-moderne dans nos sociétés occidentales (les bienheureux du Tiers-Monde n’ayant que peu l’ADSL et franchement pas les moyens de connaître toutes ces merdes…).

    Heureux, Madame, je l’étais. Je ne mâcherai pas mes mots et ne retiendrai pas l’amer fiel liquoreux qui coule dans mes veines (en plus du vilain bubon apparu, turgescent, voici quelques jours sur une partie de mon anatomie que je ne souhaite pas vous dévoiler… et ceci suite à un égarement zoophile dans un banquet républicain aussi éthylique que champêtre, soit). Je me faisais une joie de retrouver votre prose (au sens premier, car je n’en veux pas à votre vertu). Bref, j’ouvre ma papaye et, au delà de la triste constatation de votre récente constipation littéraire (que je souhaite par contre à tous les auteurs France Loisirs), je tombe de haut en découvrant votre nouveau cheval de bataille (pour le coup, un pauvre baudet pouvant à peine servir à courser des myopathes chafouins à la sortie d’un téléthon trop arrosé). Que lis-je ? Que constata-je ? Qu’après avoir (presque brillamment) traité de Johnny, de Mme votre mère, de Jacky Sardou (Madame, votre mère !) et des forbans (Madame, vous êtes amer), vous vous vautrez maintenant dans la facilité comme certaines candidates au titre de Miss France se vautrent sur scène ! En vous attaquant aux « z’ex », Madame, à vous lire on croirait tomber sur une de ces feuilles de chou que certaines osent prétendre « presse féminine », mais que je persiste à considérer comme les symptômes douloureux de la fin du féminisme (Olympe de Gouge, fais un salto dans ton tombeau, pouffiasse). Car s’abaisser au niveau de la rubriquette grazzialisé, du paveton hitgirlisant sur le mode « 10 trucs à dire ton ex » ou « les tops raisons de le larguer », signe pour vous le début de la fin (comme le choix de Lady Di pour bru marquait le commencement de la déchéance pour la royauté anglaise). Madame, nulle raison de justifier ce qui fait l’ex à qui l’on ne parle pas ou plus et ce qui fait la personne agréable que l’on aime à revoir pour échanger (si ce n’est des fluides intimes) au moins des bons mots. Je vous citerai, une top maxime du people Balzac: L'amour crée dans la femme une femme nouvelle: celle de la veille n'existe plus le lendemain. Bref, là où hier vous nous abreuviez de finesse, je ne trouve aujourd’hui que de plates digressions sur Jude Law (qui a ben du mérite) ou sur la nécessité d’écarter les nuisibles qui s’accrochent comme des mouches au cadavre du zébu ou comme une vuvuzela à la bouche d’un zoulou (c’est la coupe du monde, vous l’aurez compris). Merde, retrouvez cet esprit farouche qui vous distinguait… Chassez les formules tirées des pires saisons de Sex and the City (y’en a t’il eu une bonne d’ailleurs ?) et qui depuis qu’elles ont été prononcées par de sèches pouffiasses New-Yorkaises sont devenues cultes, forcément cultes (Marguerite Duras est condamnée à faire 80 pompes dans son cercueil, la vioque). A ce rythme Madame, vos billets d’humeur ressembleront bientôt aux romans bon marchés que la gente féminine s’arrache : de Charlemagne à Jules Ferry, honnis ceux qui ont alphabétisé les femmes pour que finalement elles lisent Marc Lévy…. Dois-je m’attendre maintenant à des titres genre : « Je te détesterons toujours » ou « Ne t’en fais pas, je ne reviendra pas » ? Bref, Madame, ne succombez pas à la facilité de la littérature fooding, cheap et fade, résistez à la tendance désastreuse du billet d’humeur Olatisant et du féminisme post-moderne qui ne font de vous que les porte-manteaux tendances de notre incapacité à ne pas être nous mêmes autre chose que des impuissants de la vie… Et je termine sur ce bon Honoré qui, en plus d’avoir un nom à la con, disait de fort justes choses (alors que Lévy c’est le contraire) : Les femmes sont constamment les dupes ou les victimes de leur excessive sensibilité ...

    Madame, je vous baise.

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